Cartes postales anciennes de Rennes
LA PRISON DES FEMMES
DE RENNES
ou
histoire de la Maison Centrale
de Force et de Correction
Jusqu'au 19ème siècle, il n'existait en France aucune prison spécifique destinée aux femmes. Ces dernières se trouvaient dans des prisons d'hommes, incarcérées dans des conditions épouvantables d'hygiène et de mitoyenneté. En 1860, Napoléon III décide d'établir un centre réservé uniquement aux femmes, ce sera Rennes, en Bretagne.
Conçu pour accueillir de lourdes peines venues de toute la France, l'établissement pénitentiaire est édifié en pleine campagne, à côté de la ville, sur le plateau de Beaumont. Les travaux durent de 1863 à 1869, sous la direction de l'architecte Alfred-Nicolas Normand assisté du rennais Charles Louis Langlois. A partir de 1870, les soeurs de la congrégation de Marie-Joseph sont chargées de la surveillance des détenues. Vingt religieuses vivent en permanence dans la "Maison Centrale de Force et de Correction". Après les lois de séparation de l'Eglise et de l'Etat de 1905, la surveillance est ensuite confiée à des gardiens laïcs.
La prison, conçue à l'origine pour accueillir 900 femmes, n'en accueillera jamais plus de la moitié. Encadrée d'un kilomètre de murs sous la forme d'un carré, elle comprend au centre la prison proprement dite, de forme hexagonale, mais également une chapelle, des logements pour le personnel, des jardins qui ne sont pas sans rappeler le cloître d'un couvent et des bâtiments annexes : cuisines, boulangerie, buanderie, blanchisserie, infirmerie, ateliers, bibliothèque, salle de spectacle, matériel, locaux administratifs, nurserie.
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photo prise fin 19ème siècle depuis un ballon dirigeable
photo aérienne google earth aujourd'hui
extérieur, rue de Châtillon
le portail d'entrée
des bâtiments en U délimitent la cour d'entrée intérieure
la cour d'entrée, interdite aux détenues
le promenoir, cour intérieure de l'hexagone, avec jardin, allées et fontaine
en blanc les détenues, en noir les religieuses
un dortoir
le réfectoire.
les cuisines
le prétoire où ont lieu les commissions de discipline
le parloir, les gardiennes circulent dans l'espace du milieu
la chapelle
bâtiments annexes et jardins entretenus par les prisonnières
costumes de détenues
les enfants nés en prison peuvent rester avec leurs mères jusqu'à l'âge de 4 ans
Les mères sont dispensées du port du costume
Au 20ème siècle, après le départ des religieuses, le système pénitentiaire se modifie. Des surveillants hommes encadrent le gardiennage. Seules les tâches de proximité sont confiées à des gardiennnes. Les vues suivantes le montrent.
poste de surveillance au premier plan
gardien en poste près des colonnes
Quelques détenues célèbres de la maison centrale de Rennes :
1903 Thérèse Humbert
1933 les soeurs Papin
1933 Violette Nozière
1948 Marie Besnard
1978 Jeannine Terriel
1984 Valérie Subra
1994 Florence Rey
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site créé par Philippe Saint-Marc
passeur de mémoire
patrimoine de la ville de Rennes
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